Moi, la bouffe et l'anxiété.
Cette chose qui me pourrit la vie… Oui, mon anxiété!
Je suis sûre que certaines d’entre vous se reconnaissent. Je sais que je ne suis pas seule dans ce bateau.
Je ne suis pas docteur ni psychologue. Aujourd’hui, je veux vous parler de mon expérience, de la relation entre la bouffe et mon anxiété.
Je suis une fille qui, sous un couvert de bonne humeur, gère une anxiété présente 24 heures sur 24. Je suis le genre de fille que tu regardes et tu te dis: « Elle est bien cool, elle! »
Elle a l’air tellement heureuse! Eh bien, non, je suis comme plusieurs d’entre nous. Une fille qui cache ses émotions par peur de déplaire. Tu te demandes, c’est quoi le rapport avec la bouffe? Eh bien ceux et celles qui souffrent, comme moi, savent très bien que ça va ensemble!
S'inscrire à l'infolettre
Ne manquez pas les rabais de la semaine et nos nouveaux articles et produits directement dans vos courriels.
Ça va bien, je mange! Ça ne va pas, je mange! Je suis excitée, je mange, je suis nerveuse, je mange et ainsi de suite… pour à peu près toutes les émotions de la terre! Alors, qu’est-ce que ça crée comme problèmes au bout de la ligne? 40 livres en trop! En ce moment ,c'est ça , car ça a déjà été pire… mais ça a déjà été mieux aussi!
Pourquoi je vous parle de ça? Parce que je sais que je ne suis pas toute seule dans la tempête. Je sais qu’on est plusieurs dans ce paquebot, qu’est l’anxiété.
Pour ma part, j’ai une relation amour/haine avec la bouffe, et j’aimerais vous partager des petits trucs que j’ai trouvés, avec le temps, pour essayer de m’en sortir sans virée folle.
Articles populaires
Anxiété = Bouffe
Moi, j’ai réalisé que pour MOI, la bouffe et mon anxiété ça va ensemble!
Depuis que je suis jeune, je prends du poids et j’en perds. C’est l’histoire de ma vie! Tous les régimes, je les ai faits. Je les ai tous essayés, un après l’autre, avec toujours en fin de compte, une reprise de poids. Je réalise que j’ai toujours pris la bouffe comme psy.
J’ai pris des médicaments pour l’anxiété pendant 3 ans, qui m’ont fait prendre 40 livres encore, mais j’avais besoin de cette aide provisoire! Aujourd’hui, après avoir fait un sevrage supervisé par mon médecin, je ne prends plus rien depuis un an.
Tous les jours ne sont pas roses, mais j’apprends à me parler. Me sortir de ce cercle vicieux est vraiment difficile (manger quand j’ai de la peine, quand je suis heureuse…) mais je travaille là-dessus.
Tout un combat.
J’aimerais être capable de vous dire: « C’est donc bien facile se sortir de ce pattern-là! » Mais, non, ce ne l’est pas! Chaque jour est un combat contre la bouffe et l’anxiété.
Aujourd’hui, j’essaie de faire des choix différents. Quand je ne file pas, je ne vais pas dans la cuisine. Je sors dehors, je vais prendre de l’air. Quand je fais beaucoup d’anxiété, j’écoute de la musique. J’essaie de diriger mes émotions dans une autre direction. Je fais du ménage, je texte une amie, etc...
Je dois apprendre à mon cerveau que, lorsque ça ne va pas ou même quand ça va super bien, on n’est pas obligé de se récompenser ou se punir avec de la bouffe.
Un autre truc, je n’achète pas de sucrerie , alors la tentation est moindre. C’est moins intéressant de manger 2 clémentines (même si c’est bien meilleur pour la santé) qu’une boîte complète de biscuits.
J’ai réalisé, au fil des ans, que ces aliments qui me réconfortaient tant (avant, c’est ce que je croyais), bien ils faisaient le contraire. Après avoir mangé toutes les sucreries de mon garde-manger, je ne filais pas mieux. Au contraire, j’étais encore plus démoralisée et en plus, j’avais mal au cœur.
Je faisais encore plus d’anxiété, par la suite, car je ne dormais pas bien. J’avais toujours l’estomac à l’envers. Plus j’étais fatiguée, plus j’essayais de me donner de l’énergie avec du sucre. Plus j’étais, frustrée, plus je buvais du vin et ainsi de suite. J’étais prise dans cette roue sans fin.
Ce que je veux que vous compreniez, là-dedans, c’est que la bouffe joue énormément sur nos émotions. Quand j’ai des rechutes et que j’ai une crise de bouffe, je me dis: « voyons, tu vois, ça n’a rien donné!
Tu te sens encore pire qu’avant! » Aujourd’hui, je suis capable de faire des choix beaucoup plus santé. Je suis capable de passer par-dessus mes envies de sucreries. Mais ça va être un défi pour le reste de mes jours.
Est-ce que je perds du poids comme je voudrais? Non, mais est-ce que je me sens mieux? Oui, même si je perds une demi-livre par semaine (j’essaie de retrouver mon poids santé), je m’encourage en me disant que c’est mieux de perdre un peu que de gagner un peu toutes les semaines.
Je sais que ceux qui me lisent et qui ne connaissent pas l’anxiété me trouvent un peu folle, mais je sais que je ne suis pas seule comme ça.
Alors, les filles (car oui, ce sont plus souvent des filles qui mangent leurs émotions), il faut y aller un défi à la fois. Au lieu de manger un sac de croustille par jour, on diminue la quantité de moitié.
Au lieu de manger une boîte de biscuits, au complet, on mange juste une rangée. Pour moi, tout arrêter, du jour au lendemain, bien ça ne marche pas! Je capote trop. Je diminue un peu chaque semaine.
Un autre bon truc, aussi, faire son épicerie en ligne. On n’a pas, alors, la tentation d’aller dans la rangée des sacs de croustille (voir dossier Roseline). Autre truc, c’est de me parler à voix haute. Je me dis: « Julie, as-tu vraiment faim? » ou « Tu es juste triste! »
Il faut trouver la source de nos soucis et essayer de trouver une solution, car manger ne changera rien! On peut aller chercher de l’aide auprès d’organismes. Les CLSC de votre région, les outremangeurs anonymes, psychologues, hypnologues… peuvent nous aider!
Il faut y aller une minute à la fois pis si l’on a une rechute, car oui, la bouffe, c’est comme la drogue. On se relève et on recommence. Si, beaucoup d’entre nous ont réussi, ON EST CAPABLE AUSSI!